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Monterey

Publié le par Bibi

Coucou !!!

Je suis bien rentrée de mes trois jours de week-end, chargés et haut en couleurs !!!

Vu que j'ai pris 600 photos et que j'ai des milliards de trucs à vous raconter, je vais faire des articles séparés.

Nous sommes donc vendredi 24 Mai, à 17h. Après n'avoir rien fait du tout de la journée (entre une réunion le matin, le resto à midi et la distribution des cookies l'aprem...). Et comme lundi c'est Memorial Day, on a le droit de partir deux heures plus tôt que la normale le vendredi. Cool !

Nous sommes toujours vendredi 24 Mai à 17h. Je rejoins Loic à son bâtiment, et un de ses collègues nous descend très gentiment dans Berkeley, pour que nous allions louer notre voiture. La fille nous demande si nous avons une réservation, ça commence mal, on n'en a pas. Depuis quand il faut réserver pour avoir une voiture ??! Heureusement, une voiture est disponible sur le site d'Oakland, à quinze minutes en voiture. Un employé nous emmène... Dans une Ford Mustang rouge décapotable. La balade les cheveux dans le vent, avec les palmiers et le coucher de soleil, a un goût de rêve éveillé. Surtout que c'était pas prévu... Le jeune employé est irlandais et a le droit d'emprunter des voitures de luxe pour le week-end. On bavarde, le temps passe vite. Nous arrivons dans l'autre agence de location, et il nous désigne la voiture que nous allons prendre...

Photo prise plus tard sur le trajet.

Photo prise plus tard sur le trajet.

Il s'agit d'une énorme Chrysler 200 noire, rutilante, 33 000 km au compteur donc plutôt neuve, prix estimé à 25 000 $. Voilà. Sur le coup avec Loic on est restés bêtes. Et là on n'a pas regretté d'avoir pris l'assurance pour la voiture. On a passé le trajet à se répéter qu'on avait le droit de la casser ^^ Je précise dès maintenant qu'on n'a eu aucun problème sur la route, Dieu merci.

Mais puisqu'on parle de route, voilà le plan du week-end :

1800 km et 19h de route !

1800 km et 19h de route !

On va y aller doucement. De toute façon aux USA c'est limité à 70 miles max, c'est-à-dire 110 km/h. Mais j'aurai l'occasion de vous parler plus longuement des autoroutes américaines :D

Pour le moment on prend la voiture en main. Boîte automatique, donc pas de pédale d'embrayage et pas de passage de vitesse. On fait tout avec le pied droit, parce que freiner avec le pied gauche, c'est très brutal. Et la voiture a de bons freins. On passe faire des courses pour les repas pris sur la route, et on se donne rendez-vous à 6h30 le lendemain matin. Il y a au moins 2h de route et les baleines qui nous attendent à Monterey à 9h30 !!

Le lendemain à 7h00, nous quittons Berkeley (on ne nommera pas la personne qui était en retard...). Loic est au volant parce que j'ai pas envie de conduire en ville. Un de ses amis nous a prêté un GPS américain. Il nous a fallu environ une rue et demie pour nous tromper de direction et décider de passer en français canadien. Parce que je copilote et je ne comprends strictement rien à ce que dit la madame. Mais ça ne sera pas la seule déconvenue du week-end concernant mon niveau en anglais !

Pendant que je papote, nous avançons tranquillement. La Californie, il faut le dire, est désertique. Les collines alentour sont jaunes orangées, avec relativement peu de verdure. Comme dit Loic, on dirait qu'elles ont de la calvitie. De temps en temps, un hectare verdoyant sorti de nulle part annonce l'approche d'un terrain de golf. Ils exagèrent quand même. Un trait de caractère important des américains.

C'est relativement vallonné, et il fait très beau en direction du Sud, un peu nuageux entre Berkeley et San Jose.

C'est relativement vallonné, et il fait très beau en direction du Sud, un peu nuageux entre Berkeley et San Jose.

Nous arrivons sans encombre à Monterey et nous nous garons pas loin du Pier (embarcadère) où se situe le tour pour les baleines. Ici, pas de bruit de voitures, de train. Non, seulement le clapotis de l'océan, les mouettes...

... Et le raffut pas possible que font les éléphants de mer ^^ Ils sont super nombreux, et perchés sur à peu près tous les pneus et les bouées du port.

... Et le raffut pas possible que font les éléphants de mer ^^ Ils sont super nombreux, et perchés sur à peu près tous les pneus et les bouées du port.

Le pier duquel on va partir pour aller voir les animaux !

Le pier duquel on va partir pour aller voir les animaux !

Il fait un peu frais, mais ça devrait aller. Il y a du monde, ça parle français partout. Ca valait le coup d'aller si loin. La guide est une biologiste spécialiste de la faune marine de la baie de Monterey. Et accessoirement chargée de l'animation, ce qui fait qu'elle parle tout le temps à toute allure, complètement excitée. Je n'ai rien compris, si ce n'est qu'elle proposait de balancer les enfants à la mer pour attirer les orques. Je n'ai compris que le bout qui m'intéressait, quoi.

Monterey vu depuis le bateau

Monterey vu depuis le bateau

Pendant que le bateau accélère en direction du large, la guide nous abreuve d'informations sur la faune de Monterey. Si elle parlait moins vite ça serait cool, parce que ce qu'elle dit est vraiment intéressant. Par exemple, pourquoi aller voir des baleines à Monterey ? Parce que dans la baie se situe le troisième canyon marin le plus profond au monde, ce qui fait que les animaux n'ont aucun problème pour s'approcher des côtes. Il est aussi profond que le Grand Canyon de l'Arizona, donc les baleines ont de la place pour passer !

Le bateau est équipé d'une grande cabine avec des sièges et des tables, où nous nous tenons en attendant d'avoir le droit de sortir sur le pourtour du bateau. Mais pour le moment on va trop vite.

Je regarde vers le large en guettant de toutes mes forces, je suis donc parmi les premiers à repérer un aileron au loin...

Il s'agit d'un petit groupe de dauphins de Risso, dauphins qui ont la particularité de marquer à la moindre cicatrice, ce qui fait que certains peuvent finir blancs. Ce sont plutôt des animaux de grand large, mais grâce au Canyon marin, on peut en voir ! Youhou !

Il s'agit d'un petit groupe de dauphins de Risso, dauphins qui ont la particularité de marquer à la moindre cicatrice, ce qui fait que certains peuvent finir blancs. Ce sont plutôt des animaux de grand large, mais grâce au Canyon marin, on peut en voir ! Youhou !

En plus ils y en a plusieurs ! :)

En plus ils y en a plusieurs ! :)

Nous les laissons à regret pour continuer vers le large, parce que pour le moment on est encore dans la baie. La guide continue de parler, mais je ne l'écoute plus trop. En effet, la mer est relativement démontée, on se croirait vraiment dans des montagnes russes. Le pilote du bateau est très bon, il gère sa vitesse de manière à nous infliger le minimum de vol plané. mais, plusieurs fois, le haut du bateau reste plusieurs secondes en suspension avant de heurter la mer en projetant de l'eau partout. Oui, parce que je me suis naïvement mise à l'avant du bateau. La balade dure trois heures, mais au bout de trente minutes, je dois me rendre à l'évidence : je suis malade...

Nous sommes maintenant au large, guettant on ne sait pas trop quoi d'ailleurs. L'océan est immense, on ne voit presque plus la côte, comment voir une baleine, même de 15m, quand on voit à des kilomètres à la ronde ??

Heureusement, on a une guide merveilleuse : elle se met brutalement à pousser des hurlements stridents. On sort tous sur le pont comme des fous. Au loin, un jet d'écume...

Une baleine !!!! La maman...

Une baleine !!!! La maman...

... Et son bébé ! Je râle, mais la guide est impressionnante : elle a été capable en dix minutes de nous dire qu'ils étaient en train de manger, que le bébé avait quelques mois, et que puisqu'ils prenaient leur repas ils ne se montreraient pas trop. Elle a un métier qui la passionne.

... Et son bébé ! Je râle, mais la guide est impressionnante : elle a été capable en dix minutes de nous dire qu'ils étaient en train de manger, que le bébé avait quelques mois, et que puisqu'ils prenaient leur repas ils ne se montreraient pas trop. Elle a un métier qui la passionne.

La maman est passée à quelques mètres du bateau. Il s'agit de baleines à bosse, 14 mètres et 25 tonnes. Vu de près, dans l'immensité de l'océan, on se sent petit et vulnérable tout à coup...

La maman est passée à quelques mètres du bateau. Il s'agit de baleines à bosse, 14 mètres et 25 tonnes. Vu de près, dans l'immensité de l'océan, on se sent petit et vulnérable tout à coup...

S'ensuit une heure de course poursuite. Les baleines se déplacent, on ne voit que le jet d'eau et d'air quand elles respirent, donc on ne peut rien prévoir. Comme on n'est pas les seuls à faire ce tour, d'autres bateaux nous suivent pour partager notre baleine. A un moment, je quitte le mastodonte des yeux et regarde autour de moi. Cinq bateaux poursuivent la mère et son baleineau, qui sont là, en train de manger, avant de continuer leur migration de plusieurs milliers de kilomètres. La guide a dit un instant plus tôt que le bruit des moteurs les gênaient. Ils sont servis. Les pauvres, j'ai presque honte d'être là. Ces animaux sont magnifiques et majestueux, et nous on est là à les polluer et à leur pourrir leur repas.

Nous repartons bientôt vers Monterey, et ça va mieux, on est dans le sens des vagues ^^ Je profite du soleil sur le pont en regardant l'immense océan. Il doit y avoir des baleines partout, qui croisent à quelques kilomètres. C'était un moment magique, de pouvoir voir cette maman et son "petit" bout de chou dans leur habitat naturel, qu'ils partagent avec nous quelques minutes de leur vie. Certaines baleines fuient les bateaux, mais nos baleines sont restées accessibles. Elles m'ont offert un beau cadeau d'anniversaire !